Entre Islam, tradition et ignorance

L’islam a beau avoir 1400 ans, les traditions ont la peau dure. Elles se transmettent de génération en génération en partie à cause de l’illettrisme et de l’ignorance des gens. Les traditions ont finis par se confondre avec la religion bien qu’elles n’y trouvent aucun fondement. Voici quelques exemples :

 

> L’EXCISION

 

On parle très souvent de l’excision, des femmes mutilées qui parfois même meurent suite à un accouchement à cause de cette pratique. Pourtant, l’excision existait avant la venue du prophète Mohamed SWS  et même s’il n’a pas interdit cette pratique il est venu la restreindre. En effet il a interdit que l’on coupe avec excès et à demandé à ce que ne soit coupé que le capuchon qui dépasse. Mais la majorité des savants s’accordent pour dire que cet acte n’est en aucun cas obligatoire.

 

> LA VIOLENCE ENVERS LES FEMMES

 

On impute très souvent la violence à l’Islam à cause de la traduction française d’un verset où l’on peut lire « frappez-les ». Les personnes mal intentionnées vis-à-vis de notre religion, sans même chercher le véritable sens en ont conclu que l’Islam encourageait les hommes à battre leur femme. Un terrible proverbe arabe dit « frappez votre femme en rentrant chez vous si vous ne savez pas pourquoi elle le sait ». Tout cela pour vous dire dans quel contexte effroyable est arrivé notre prophète Mohamed SWS. Le verset qui fait polémique est le suivant :

 

"(...) Et quant à celles dont vous craignez la désobéissance, exhortez-les, éloignez-vous d'elles dans leurs lits et frappez-les. Si elles arrivent à vous obéir, alors ne cherchez plus de voie contre elles, car Allah est certes, Haut et Grand."  Sourate 4 Verset 34

 

Tout d’abord, avant même l’expression frappez les, dont nous expliqueront ensuite les sens, il y a deux étapes à respecter.

Tout d’abord « exhortez-les » il s’agit là de faire le rappel à son épouse, de discuter avec elle de son comportement, du sujet de discorde afin de la raisonner. Le Coran pousse l’homme à encourager son épouse plutôt que de la blâmer.

Ensuite « éloignez vous d’elles », selon les savants cela signifie que l’homme doit rester dans le même lit en tournant le dos en signe de mécontentement, il doit rester dans la même chambre afin de faciliter la réconciliation.

Le prophète Mohamed SWS avait recouru à cette pratique durant un mois jusqu’à ce que les versets 28 et 29 de la sourate 33 soit descendu donnant à ces femmes le choix entre le divorce ou l’obéissance.

Pour finir, il dit « frappez-les ». Bien que déconseillé par le prophète SWS par les hadiths suivants :

 

le Prophète SWS a dit : "Ne frappez pas les servantes de Dieu [les femmes]." (rapporté par Aboû Dâoûd, authentifié par an-Nawawî). 

 

Le Prophète SWS a dit aussi : "Le plus parfait des croyants est celui qui a le meilleur caractère. Et les meilleurs d'entre vous sont ceux qui sont les meilleurs avec leur femme" (rapporté par at-Tirmidhî, authentifié par an-Nawawî).

 

La pratique est cependant toléré mais sous conditions :

 Lorsque le Compagnon Ibn Abbâs (radhia Allâhou anhou) fut interrogé sur le sens de "frapper", il répondit: 

Avec le siwaak (le petit bâton qui a la taille d'un stylo à peu près) et ce qui est du même genre.


Donc même si un homme, après avoir longuement dialogué avec sa femme, après s’être éloigné de son lit pendant environ un mois veux en venir aux mains, bien que ce soit déconseillé il ne pourra alors le faire qu’avec un tout petit bâton et l’interdiction de frapper au visage et aux mains ou de laisser une marque.

 

Devant la difficulté pour enfin en arriver à si peu de violence on peut même se demander si ce n’est pas le mari qui va changer d’avis avant sa femme J.

 

> LE MARIAGE FORCE

 

Le mariage forcé est hélas encore rependu. Certainement un triste héritage de la jahiliyya (période anté-islamique) où les femmes étaient un bien qu’on s’échangeait ou se donnait en héritage. Pourtant le prophète à dit à ce propos   « la chaste n’est mariable qu’avec son autorisation quant à la femme veuve ou divorcée elle ne l'est qu’avec sa demande explicite.» (Bukhâry, nikâh 4741)

 

> LE DIVORCE

 

Conformément au hadith rapporté par Al-Bukhârî et autres compilateurs, lorsqu’une femme vint trouver le Prophète SWS en lui disant qu’elle n’avait rien à reprocher à son époux mais qu’elle ne voulait pas rester mariée avec lui, le Prophète SWS ne lui demanda ni les raisons de ses sentiments à l’égard de son mari, ni les raisons de son malaise. Sa seule réponse fut de parler au mari de cette femme, tout en enjoignant à cette dernière d’accepter de lui rendre sa dot, à savoir un verger. Le hadith est suffisamment explicite pour nous faire parvenir à la conclusion à laquelle aboutit Ibn Rushd (Averroès) dans son livre Bidâyat Al-Mujtahid, volume 2 : « Le talâq est garanti à l’homme toutes les fois qu’il souhaite quitter sa femme. Et de la même manière, le khul est garanti à la femme toutes les fois qu’elle souhaite quitter son mari. » Sheikh  Muhammad `Alî Al-Hanûtî

 

Article écrit par Sarah

 
 



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